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SI J'ÉTAIS FEMME      

                         Cabaret poétique de Marion Bierry

Et si le genre humain – cette grande idée qui rassemble tous les sexes, tous les genres, tous les goûts, tous les âges – continuaient d’aimer les femmes. S’il se trouvait encore une place cachée dans l’Olympe contemporain pour la féminité et ses rêves d’enfants : la bergère, l’ingénue, la maîtresse, la libertine,  la princesse, la fée…  Si cette place était aujourd’hui usurpée par la douleur ou pire, la compassion, et que la voix des hommes vienne joyeusement la lui rendre.

 

Les poètes n’ont cessé d’envier nos voluptés. Du haut de la Renaissance, de l’âge classique, du romantisme, de l’éther maudit ou de ce si lointain XXème  siècle, ces glorieuses cariatides de leurs fantasmes narguent notre époque puritaine de leurs charmes décomplexés.

 

De La Fontaine à Prévert, de Ronsard à Rimbaud, des chansons de Hugo à celles de Desnos, le désir des hommes rencontre le plaisir des femmes. Mais si nous aussi - éternelles petites filles - un peu perdues aujourd’hui dans tant de sérieuse pornographie, allions nous déguiser pour rire ! Et rêver tout simplement d’être femme ! 

Théâtre de l'Escabeau

2013

Avec :
Marion Bierry, Sanrdine Molaro

 

Bref, j’ai délibéré de me donner plaisir,

Auprès de mon mari, je ne veux plus gésir...

Ronsard

 

… O volages femelles !

La femme est toujours femme…

La Fontaine

 

Elle était fort déshabillée…

Rimbaud

 

L’une avait quinze ans, l’autre en avait seize…

Verlaine

 

Marie Ursule et Catherine

La boulangère et son mari

Et puis Gertrude ma cousine…

Apollinaire

 

Où sont les refrains d’autres-temps

Que l’on a chantés tant et tant ?

Où sont les filles aux belles dents…

Mac Jacob

 

L’une est bien coquette

L’autre est bon garçon…

Hugo

 

Ah, cela m’ennuie de vieillir…

Desnos

 

… Des cultivatrices dont on voyait surtout la première syllabe…

Hugo

 

Il faut donc les cueillir comme on cueille les roses

Et ne les donner qu’à l’amour…

Nerval

 

Que voulez-vous elle était affamée…

Paul Eluard

 

O tétin, ni grand ni petit…

Clément Marot

 

Il alla crier famine,

Chez une blonde voisine…

Tristan Corbière

 

Vous m’avez pris par le derrière…

Vincent Voiture

 

Je suis comme je suis

Je suis faite comme ça …

Prévert

 

Parcourir à loisir ses magnifiques formes…

Baudelaire

 

Je voudrais n’avoir de souci au monde

Que ma taille ronde

Musset

 

Deux petits pigeons pleins de fientaisie

Allaient et venaient survolant Paris…

Queneau

 

La blonde comme la brune

En moins de rien m’importune…

Corneille

 

Mon Révérend la jette sur un lit,

Veut la baiser ; la pauvrette recule

Un peu la tête ; et l’innocente dit :

Quoi c’est ainsi qu’on donne de l’esprit ? …

La Fontaine

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