Théâtre de Poche

2015 - 2016

Desnos, poète de notre enfance, poète de l’éternelle jeunesse : celle de la révolte, de la liberté et de l’amour. Desnos  « parlant surréaliste à volonté » - selon les mots d’André Breton. Desnos, curieux de toutes les aventures d’art et de vie.  Desnos, « ce libertaire qui pleure  et qui rit » refusant tout dogmatisme, rompant avec André Breton qui tente de l’orienter vers le communisme. Mais Desnos toujours révolté, qui dès 1934 adhère aux mouvements d’intellectuels antifascistes -  comme l’association des écrivains et artistes révolutionnaires. Desnos, le titi du quartier St-Merri, l’autodidacte. Desnos, dont Antonin Artaud écrivait au sujet de ses poèmes d’amour : « […] Pas une âme qui ne se sente touchée jusque dans ses cordes les plus profondes. Pas un esprit qui ne se sente ému et exalté et ne se sente conforté avec lui-même. » Desnos, le journaliste, le rédacteur publicitaire, le critique de cinéma. Desnos et ses chansons. Desnos et ses dessins. Desnos, lecteur de Fantômas et des pieds nickelés. Desnos jetant son regard tendre sur le Bébé Cadum et la petite fille du chocolat Meunier. Enfin Desnos le combattant antinazi, Desnos le résistant, intégrant dès juillet 1942 le réseau AGIR. Desnos l’auteur de La Fourmi, de Ce cœur qui haïssait la guerre, des couplets de la rue St-Martin. Desnos, sa générosité et son humour, son espoir au plus sombre de la nuit. Desnos, déporté, mort à Terezin le 8 juin 1945, un mois après la libération du camp.
 

Comment aujourd’hui ne pas rappeler son œuvre et le sens fulgurant de sa vie ?