LA RONDE
Arthur Schnitzler note, le 24 février 1897, dans son journal : « terminé La Ronde d’Amour » (Liebesreigen). Puis, quelques jours plus tard, dans sa correspondance : « de tout l’hiver, je n’ai écrit qu’une suite de scènes parfaitement impubliables et sans grande portée littéraire, mais qui, si on l’exhume dans quelques centaines d’années, jettera sans doute un jour singulier sur certains aspects de notre civilisation »
Loin de nous mettre en garde contre l’aventure du désir, les personnages de La Ronde se risquent à dire oui à la vie. Près du volcan de la première guerre mondiale, ils badinent avec la mort et plaisantent avec l’amour. Dans la frivolité, le jeu, l’ivresse, leur engagement sans réserve vers l’autre et son corps tout entier s’amuse de notre morose frivolité…
Marion Bierry